Récit Khumbu-Rolwaling

L’itinéraire, des conseils pratiques, étapes, dénivelés, traces GPS de Charikot au Solu Khumbu, sur le circuit des 3 cols, le camp de base de l’Everest et le Rolwaling jusqu’à Bharabise. 33 jours de marche, 440 kilomètres et 33000 mètres de dénivelés positifs effectués au printemps 2015. Un trek qui s’est terminé dans la tragédie du tremblement de terre du 25 avril 2015 et ses nombreuses répliques.

Sommaire

1 – De Katmandou à Shivalaya par Charikot

2 – De Shivalaya à Namche Bazaar

3 – Trek du camp de base de l’Everest et circuit des 3 cols

4 – Du Khumbu au Rolwaling par le col de Tashi Lapsa
La vidéo des 4 jours passés à Bigu Gompa après le séisme
5 – Tremblement de terre à Bigu Gompa


Introduction

C’est reparti pour la pérégrination printanière. Le principe de l’alternance est respecté. Europe en 2012, Népal en 2013, Europe en 2014 et donc le Népal s’imposait cette année.
Est-ce les années qui passent, toujours est-il que le programme de cette nouvelle saison est le plus court mais peut être pas le plus facile… Après la découverte du Népal avec ce joli tour : Manaslu depuis Barpak avec la vallée de la Tsum + enchaînement sur le tour des Annapurnas + le balcon et le sanctuaire + le trek du Mardi Himal, j’ai prévu dans le même esprit un tour avec la marche d’approche vers Namche Bazaar, puis le circuit des 3 cols (Kongma La, Cho La, Renjo La) en passant par le camp de base de l’Everest et retour par le Rolwaling. Presque banal, mais pas tout à fait…
Plutôt que de partir de Shivalaya, le terminus de la route correcte, plutôt que de partir de Jiri, le terminus de la route goudronnée, j’ai prévu de commencer à Charikot à 5 heures de bus de Katmandou. Cela me rajoute 3 jours de marche sur des chemins hors des sentiers battus. Autant en profiter, car sur le chemin du camp de base de l’Everest, cela risque ensuite de bouchonner.
Il me faudra une dizaine de jours pour retrouver le flux de trekkers fraîchement débarqués de l’aéroport de Lukla. En chemin, il n’est pas exclu que je fasse des petits détours comme le Pikey Peak.
À partir de là, le circuit des 3 cols est assez classique. Je vais essayer d’en profiter un maximum avec des petits extras comme les camps de base de l’Ama Dablam, de l’Island Peak, des remontées le long des vallées de Gokyo ou de Thame  des petits sommets comme le Chukkung Ri, le Gokyo Ri ou l’incontournable Kalapattar. Cela fera pas mal de jours au-dessus de 4000 mètres d’altitude avec de fréquentes pointes au-delà des 5000. Tout cela dépendra bien sûr du temps, de la forme, de l’envie.
Le retour, c’est un peu le bouquet final. Fini l’autoroute de l’Everest, il me faut passer le col du Tashi Lapsa à 5700 mètres d’altitude avec juste à portée le Pachermo et ses 6270 mètres. À voir, en tout cas, c’est pas l’objectif. Fini aussi les lodges, il me faudra dormir sous tente plusieurs nuits. Pour cette dernière partie, le guide et un porteur sont nécessaires.
Il me restera à marcher jusqu’à Bharabise sur la route de Katmandou à Lhassa par la très préservée vallée du Rolwaling.
Voilà le projet, à voir maintenant la réalité…

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1

De Katmandou à Shivalaya par Charikot

Katmandou
C’est sûr que l’arrivée à Katmandou après une nuit d’avion est rude. Le lent et long passage de la douane est la première étape, la chaleur et le monde à la sortie de l’aéroport est la seconde étape. Enfin pour ceux qui conservaient encore un peu d’énergie, le trajet en taxi jusqu’en ville achève les plus résistants. Les bouchons, les klaxons, la poussière, la pollution…Welcome in Katmandou !
Cela tombe bien, je n’avais pas prévu de rester longtemps ici. Dès mon arrivée à l’hôtel, je rencontre l’agence et mon guide. Les détails, formalités sont expédiés. Je fais aussi la connaissance de Chris, un jeune américain du Wyoming. Nous avons le même projet et allons donc marcher ensemble. Le bus pour Charikot est prévu le lendemain matin à l’aube. Bye bye Katmandou.

En rouge : trajet en bus - En vert : trajet à pied
En rouge : trajet en bus – En vert : trajet à pied

Katmandou-Charikot-Dolakha

Presque reposant ce trajet vers Charikot. Certes le bus n’était pas de la toute première jeunesse ; déglingué, rafistolé, il avait certainement arpenté les routes népalaises pendant de nombreuses années. Mais là, où je m’attendais à un bus bondé, nous n’étions finalement qu’une vingtaine et un chevreau. Ensuite la route était goudronnée tout le long. Oh pas un long ruban lisse d’asphalte, cela s’apparentait plus à une route communale perdue et mal entretenue du fin fond des Cévennes avec quand même le trafic d’une départementale. Dans ce bus déglingué, à peine rempli, 5 grosses heures nous ont permis de faire les 200 kilomètres depuis Katmandou.

Entre Katmandou et Charikot
Entre Katmandou et Charikot

La suite a été une petite promenade de 5 kilomètres jusqu’à Dolakha. Nous sommes encore dans un endroit très civilisé : hôtel avec salle de bain à l’occidentale, douche chaude.

Charikot-Shivalaya
Charikot-Shivalaya

Dolakha-Shivalaya
Proche de la civilisation mais loin des foules de touristes du quartier de Thamel. À Dolakha, nous étions les seuls occidentaux à assister aux cérémonies au temple dédié à Shiva. Des pèlerins viennent de loin pour le visiter. Le soir en écoutant la musique et les chants, en regardant le petit chevreau (était-ce celui du bus?…) être amené pour être sacrifié, nous étions effectivement loin de Thamel.
À Suri Dhoban, nous sommes aussi loin des chemins classiques des trekkers occidentaux. Nous logeons chez l’habitant dans un petit hameau. Sur les chemins nous n’avons pas rencontré un seul occidental de la journée. Pourtant la marche dans la campagne népalaise était agréable. Après les 800 mètres de descente, le chemin longeait un peu en hauteur la rivière, à travers des champs en terrasse, des pinèdes et de petit hameaux. Il ne manquait que la vue sur les montagnes. Le temps brumeux le matin, s’est progressivement détérioré. C’est sous un violent orage que nous avons terminé l’étape. Alors que la pluie tombe, dans notre modeste maison népalaise du petit hameau de Suri Dhoban, nous sommes cette fois loin de tout.
Les trombes d’eau de la veille ont lavé l’atmosphère. Le beau temps est revenu. Nous poursuivons sur de bucoliques chemins avec cette fois de belles vues sur les montagnes et notamment vers le Yalung Ri qui tutoie les 6000m.

Entre Suri Dhoban et Masdig, vue sur le Yalung RI
Entre Suri Dhoban et Masdig, vue sur le Yalung RI

Les népalais s’activent dans les champs, la campagne est calme et toujours aucun occidental. À Masdug, il n’y a pas non plus de lodge et c’est à nouveau chez l’habitant que nous trouvons pour passer la nuit. La famille qui nous accueille est très sympathique même si la conversation est limitée à quelques mots de népalais et d’anglais.
Il reste à rejoindre la voie classique d’accès à l’Everest à Shivalaya. Pour cela, il nous faut monter au sommet du Chordung Peak à 3600 mètres d’altitude. Avec son énorme sac à dos de 20kg, Chris a fait appel au fils de la maison pour porter le sac jusqu’au sommet. C’est pas plus mal pour nous guider dans cette partie sauvage.
Depuis Masdug, le chemin grimpe presque directement. Nous laissons les dernières maisons sherpas ornées de drapeaux de prières pour rentrer dans la forêt. Les rhododendrons rouges, roses, blancs sont en fleur. Malgré le temps nuageux, le Gauri Shankar et ses 7135 mètres daigne se dévoiler.

Le Gaurishankar dans la montée à Chordung Peak
Le Gaurishankar dans la montée à Chordung Peak

Quelques kharkas (alpages occupés pendant l’été) trouent la forêt. Au delà de 3000 mètres, nous trouvons la neige. Je suis surpris qu’il en reste encore si bas. C’est pas forcément de bonne augure pour la suite…En plus, elle est molle et la montée est difficile. Avec ce temps couvert, nous laissons le Chordung Peak 100 mètres au-dessus de nous. Nous sommes à plus de 3500 mètres et une longue descente nous attend pour rejoindre Shivalaya à 1800 mètres. C’est la fin de 3 jours sur des superbes chemins, sans avoir rencontré un seul occidental. Nous sommes maintenant sur des itinéraires plus classiques mais je ne regrette absolument pas cette immersion dans le Népal traditionnel et la gentillesse des habitants rencontrés.

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2

De Shivalaya à Namche Bazaar

De Shivalaya à Bupsa
De Shivalaya à Bupsa

J’espère épuiser mon quota de pluie avant d’arriver en haute montagne. En cinq jours, j’en ai plus eu que durant les deux mois passés à la même période en 2013. Le ciel est gris quand nous quittons Shivalaya. Ce n’est pas de bonne augure. En général, en cette saison, il fait plutôt beau le matin avant l’arrivée des nuages voire de la pluie l’après-midi. Là, elle arrive rapidement alors que nous sommes dans la montée vers le col de Deurali. Quelques averses, un peu de grêle, et c’est dans le brouillard que nous passons le col. Je m’en remets donc au guide qui mentionne que l’on peut y voir les sommets du Khumbu.
Un petit arrêt au monastère de Bhandar à écouter les prières et les chants des moines, puis pour déjeuner permet de patienter pendant que la pluie s’intensifie.
Nous poursuivons encore une heure, le ciel est bouché. La pluie redouble et nous décidons d’abréger l’étape en nous arrêtant au point bas du parcours, à 1500 mètres d’altitude sur les bords de la Likhu Khola.
Après les trombes d’eau de la veille, le ciel s’est dégagé. Ce n’est pas le grand beau temps, les nuages jouent avec le soleil mais nous avons de belles vues sur des sommets à 5000 mètres.

En montant vers Ngaur
En montant vers Ngaur

Nous quittons le sentier de l’Everest pour faire un crochet par le Pikey Pic. Le programme de la journée est une longue montée jusqu’au village de Ngaur à 3380 mètres d’altitude. Nous laissons progressivement les villages et les cultures en terrasse pour franchir une crête à près de 3000 mètres. Le Numbur et ses 6959 mètres nous domine avec en premier plan des champs et des rhododendrons en fleur ; c’est superbe !

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Le Numbur depuis Gomba

Le ciel se couvre assez rapidement et c’est dans la brume que nous arrivons à Ngaur après avoir fait plus de 2000 mètres de dénivelé.
Ngaur est perché à 3375 mètres d’altitude sur une crête face au Numbur et au Gaurishankar. Quelques maisons, un petit monastère, c’est tout dans cet endroit perdu. Nous logeons chez un vieux couple septuagénaire. Un joli temple bouddhiste occupe toute une pièce. La grand-mère s’active dans la cuisine enfumée. Nous sommes à nouveau loin de tout.

Passage au Pikey Peak
Passage au Pikey Peak

Nous avons passé le Chordung Peak dans la brume, pas de raison que le Pikey Peak échappe à la règle. C’est dans des conditions hivernales que nous passons la côte 4000 mètres. Brouillard, vent et par endroit une neige humide où on s’enfonce jusqu’à l’aine. Tant pis pour la vue qui s’étend du Kanchenjunga à la frontière du Boutan jusqu’aux Annapurna. Pour finir, c’est sous un peu de neige, puis de la grêle et enfin des trombes d’eau que nous terminons les deux dernières heures de l’étape. Nous avons rejoint Junbesi, à nouveau sur le chemin de l’Everest avec ses lodges plus confortables. Trempé par cette marche, la douche chaude est appréciée.
À Ringmo, nous rejoignons le chemin des mules qui approvisionnent toute la région de Namche Bazaar. Avec la pluie, le chemin s’apparente plus à un « merdier » avec les odeurs qui vont avec. Cela contraste avec la première partie de la journée. Nous avons fait un crochet par le monastère de Thupten Chholing. Pour le rejoindre, le chemin, en fond de vallon longe de nombreux chortens et murs de prières. Ensuite le sentier traverse des forêts de pins, de rhododendrons et des prairies fleuries.

Monastère de Thupten Choling
Monastère de Thupten Choling

Cette fois, à partir de Ringmo, nous allons rester sur le chemin classique. Nous marchons jusqu’au col de Traksindo La à 3075 mètres d’altitude. De Ringmo où nous avons déjeuné, cela fait une heure de marche sous la pluie (et oui à nouveau mais moins violente que la veille) et en suivant, dans ce « merdier », les convois de mule. L’étape est courte mais nous avons le temps. Peut-être que demain, apercevrons-nous les montagnes du col.
C’est finalement le cas. Ce matin, et pour la première fois depuis notre départ, le ciel est complètement dégagé. Le Numbur à gauche et les sommets qui dominent Lukla à l’est apparaissent, bien blanchis par les dernières chutes de neige.

Bupsa-Namche Bazaar
Bupsa-Namche Bazaar

Nous sommes maintenant dans la vallée de l’Everest. Il nous faut descendre de 1500 mètres de dénivelé pour traverser la rivière et ensuite entamer la remontée vers Namche Bazaar.
Après le temps hivernal de ces derniers jours, c’est presque une ambiance tropicale au bas de la vallée. À 1500 mètres d’altitude, les bananiers poussent et avec le soleil, les températures grimpent. Les nuages de l’après-midi et quelques gouttes ne gâchent pas le plaisir de retrouver à Bupsa des conditions agréables. La douche, la lessive qui sèche, un lodge confortable font partie de ces petits bonheurs de l’étape du soir.

Champs en terrasse vers Bupsa
Champs en terrasse vers Bupsa

De Bupsa nous remontons la vallée sur un sentier en balcon au dessus de la rivière. La Dudh Kosi coule 500 mètres plus bas. Les sommets enneigés ferment l’horizon. Les rhododendrons blancs, roses, rouges et les magnolias en fleur, les différents verts des cultures en terrasse font un superbe camaïeu de couleur. La marche est agréable.

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Magnolias, rhodendrons et pics enneigés entre Bupsa et Nachipang

En fin de journée, nous rejoignons le chemin qui arrive de l’aéroport de Lukla. En une demi-heure de marche, nous croisons plus d’occidentaux que les 10 jours passés. Ce soir, nous ne sommes plus qu’à une journée de marche de Namche Bazaar.

Avant d'attaquer la montée vers Namche Bazaar
Avant d’attaquer la montée vers Namche Bazaar

Namche Bazaar est le Chamonix népalais, là où le grand public côtoie la haute montagne. Magasins de sport, bars branchés, pizzerias, articles tibétains…les commerces sont alignés le long des rues. Depuis Phakding nous sommes dans le flux des trekkers qui montent ou descendent. Coréens, américains, chinois, européens, russes marchent tous avec le même objectif. Les tenues colorées, les rouges, verts, roses forment un beau camaïeu de couleurs…à non ça c’est un copier-coller du commentaire de la veille…

Convoi de mules
Convoi de mules

Depuis Ringmo, Chris m’avais appris à parler aux mules. Pour doubler un convoi, s’approcher calmement et quelques « tsé-tsé », les mules s’arrêtent pour laisser passer. Là, comment faut-il faire quand il y a un groupe de chinois devant ? J’ai pas osé essayer le « tsé-tsé ». Avec les chinois, cela reste assez simple, ils vont rapidement s’arrêter et dégainer leurs appareils photos.
À Namche Bazaar, nous rencontrons Iain, un écossais de 40 ans qui va se joindre à nous pour le trek des 3 cols. Notre trio est constitué ; je serai le vétéran du groupe.
Hier soir, pizza et bière, tous les trois et une anglaise dans un restaurant du centre de Namche Bazaar. Ce matin, lever à 7 heures, petit-déjeuner américain avec corn-flakes, jus de fruit, toasts puis café expresso dans un bar avant de faire une promenade de 8 kilomètres vers le point de vue sur l’Everest et vers les villages de Khumjung et Khunde.

Point de vue sur l'Everest et l'Ama Dablam
Point de vue sur l’Everest et l’Ama Dablam

C’était une journée parenthèse au milieu du trek.

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Trek du camp de base de l’Everest et circuit des 3 cols

Namche Bazaar au Cho La
Namche Bazaar au Cho La

À partir de Namche Bazaar, nous rentrons dans le domaine de la haute montagne. La végétation se fait plus rare. On rencontre encore quelques petits villages entourés de maigres cultures. Les glaciers, les sommets dominent le chemin.
Ces 2 premières semaines ont permis de découvrir un Népal rural, la suite sera montagne.
Nous devons aussi gérer l’acclimatation. À Namche Bazaar, nous étions à 3500 mètres d’altitude ; cette étape doit nous permettre de flirter avec les 4000 mètres.

Départ de Namche Bazaar
Départ de Namche Bazaar

La plus grande partie de la journée se fait sur un sentier à flanc avec de belles vues sur les sommets. Nous marchons à un bon rythme et laissons derrière de nombreux autres trekkers. Finalement, nous décidons de pousser un peu plus loin, jusqu’à Pangboche à 3910 mètres d’altitude. Les nuages de l’après-midi arrivent et quelques flocons remplacent à cette altitude la traditionnelle pluie. Il reste à laisser filer la journée autour du poêle.
Le temps est clair ce matin. Cela tombe bien, nous avons prévu de faire l’aller retour depuis Pangboche au camp de base de l’Ama Dablam. Cela permettra de bien s’acclimater. Tout le long de la montée nous avons de superbes vues sur le Lhotse, l’Everest et toute une série de 6000. L’Ama Dablam majestueux, ferme la vallée. Nous montons jusqu’à 4660 mètres d’altitude, un peu au dessus du camp de base. Nous sommes entourés de pics, de glaciers. C’est superbe. Demain, nous poursuivons notre remontée de la vallée.

Camp de base de l'Ama Dablam
Camp de base de l’Ama Dablam

Nous franchissons aujourd’hui le cap des 4000 mètres. Hormis une nuit à Thame à 3800 mètres, les deux prochaines semaines seront constamment au dessus de cette côte. Nous allons même passer   9 jours consécutifs à plus de 4700 mètres d’altitude.
L’étape jusqu’à Dingboche est courte, à peine 2 heures et demi de marche. Par contre, à peine arrivé, nous enchaînons avec une montée de plus de 700 mètres vers un petit sommet qui culmine à 5030 mètres d’altitude. C’est parfait pour l’acclimatation même si c’est une rude ascension. De là haut, la vue est superbe : l’Ama Dablam face à nous, la vallée de Chukkung et les sommets environnants où nous allons demain, la vallée qui monte au Cho La, le deuxième col que nous gravirons après le camp de base de l’Everest. La petite étape prévue a finalement pris pas mal de consistance.

L'Ama Dablam
L’Ama Dablam

La journée de Dingboche à Chhukung est un copier-coller de la veille avec 400 à 500 mètres de plus. À Chukhung , nous sommes à 4700 mètres d’altitude. Comme la veille, les 2 heures de marche de l’étape sont largement bonifiées par la montée au Chukhung Ri, un petit sommet à 5500 mètres d’altitude. À cette altitude, les mètres se gagnent tout doucement, petits pas après petits pas. Les effets de l’altitude se ressentent aussi sur les températures. Malgré une belle journée ensoleillée, nous montons avec gants, bonnet, polaire et veste goretex.
Cela vaut la peine, nous avons à nouveau un superbe panorama du sommet. Encore une belle journée.

Lac Imja Tso et l'Ampu Lapsa
Lac Imja Tso et l’Ampu Lapsa

Nous poursuivons notre exploration de la vallée de Chukhung par une montée au camp de base de l’Island Peak. Il n’y a que 14 kilomètres aller-retour et 400 mètres à monter mais à cette altitude, cela reste une bonne marche. Nous avions prévu d’aller dans le secteur du col d’Amphu Lapsta mais le secteur est encore très enneigé et nous préférons renoncer. Demain, une rude étape nous attend avec le Kongma La, le premier du circuit des 3 cols ; il est aussi réputé pour être le plus difficile des trois.
Depuis 3 semaines, des informations contradictoires sur le Kongma La circulaient : ouvert, fermé, très difficile… Hier enfin, nous avons rencontré des trekkers qui l’avaient passé.

Dans la montée vers le Kongma La
Dans la montée vers le Kongma La

Nous voilà donc partis pour la première grosse difficulté du circuit. Nous démarrons plus tôt que d’habitude pour cette longue étape : petit-déjeuner à 5h30 et départ à 6 heures. À cette altitude, il fait un froid de canard. L’eau commence à geler dans la chambre et dehors il fait largement en dessous de zéro. Heureusement, les premiers rayons du soleil arrivent rapidement pour nous réchauffer. Après plus de 4 heures d’efforts, nous atteignons le Kongma La à 5535 mètres d’altitude. Pas de vent, un soleil voilé, nous nous laissons aller à la contemplation du paysage. D’un côté la vallée de Chukhung et les pics que nous cotoyons depuis deux jours, de l’autre la vallée de Khumbu et ses glaciers. Il nous faut maintenant descendre jusqu’au fond de cette vallée.

Sous le Kongma La
Sous le Kongma La

Plus par sécurité et parce qu’on les avait dans le sac, nous mettons les crampons pour attaquer la descente du col. La neige tient quand même très bien. La descente est longue et pour terminer, il faut traverser le glacier de Khumbu. Cela achève bien l’étape : une succession de montées et descentes au milieu des rochers et caillous charriés par le glacier. Nous sommes dans un univers minéral assez hostile.
À Lobuche,  nous retrouvons le parcours traditionnel de l’Everest et ses centaines de marcheurs. L’accueil est complètement différent. Nous avons l’impression d’être dans une usine à touristes et à fric.

Ce matin, réveil sous la neige. Il est tombé 20 cm cette nuit et cela continue à tomber. Heureusement que nous n’avons pas eu ces conditions hier, nous n’aurions pas pu passer le col. L’étape du jour est courte. Nous devons monter à 5140 mètres d’altitude, à Gorakshep, au bout de la vallée, au pied de l’Everest. En plus, nous referrons ce parcours au retour. Pour le moment, ce n’est pas vraiment perturbant. Simplement, nous ne monterons pas au sommet du Kalapattar cette après midi pour le point de vue sur l’Everest.

De Lobuche à Gorakshep sous la neige
De Lobuche à Gorakshep sous la neige

La marche sous ce paysage hivernal a un certain charme. Nous croisons des caravanes de yaks qui avancent sous le neige. On a presque l’impression d’être dans un décor de cinéma. Cette impression est vite dissipée quand nous croisons une caravane de touristes mal assurés, avançant à tout petit pas. Il faut patienter sur l’étroit sentier enneigé pour que des colonnes de vingtaine de personnes passent.
Au bout de deux heures trente de marche, nous voilà à Gorakshep. Il nous reste plus qu’à tuer le temps à l’intérieur du lodge.
Ce soir, c’est le nouvel an népalais. Nous rentrons dans l’année 2072 selon leur calendrier. À 20 heures, alors que, comme d’habitude, je suis déjà sagement bien blotti dans mon sac de couchage, de la salle à manger, proviennent des bruits sourds de la musique. Après plusieurs morceaux, je me rhabille et descend. De toute façon, il est impossible de dormir. La salle à manger a été transformée en boîte de nuit. Les guides, les porteurs et leurs clients se déhanchent sur les derniers tubes népalais. À 5149 mètres d’altitude, c’est sûrement la boîte de nuit la plus haute du monde. Les guides sont particulièrement en forme. Ils dansent en mimant les paroles. Les occidentaux essayent de suivre, mais à cette altitude, cela demande un effort certain.

Gorakshep, la plus haute boîte de nuit du monde
Gorakshep, la plus haute boîte de nuit du monde

Heureusement pour nous, la musique s’arrête à 22 heures et nous pouvons rejoindre notre chambre et son ambiance glaciale.
Pour cette première journée au pied de l’Everest, sans avoir du grand beau temps, la neige a cessé de tomber et le soleil tente de timides apparitions. Nous décidons d’aller jusqu’au camp de base. Finalement, cela vaut vraiment la peine. L’univers est très glaciaire. Les bleus et blancs de la glace vive brillent avec le soleil.

Camp de base de l'Everest
Camp de base de l’Everest

À midi, nous sommes rentrés de cette belle balade de 10 kilomètres. L’autre balade à faire est la montée au Kalapattar pour pouvoir voir l’Everest. Mais les nuages bouchent la vue et comme hier, nous patientons dans la salle à manger du lodge. À 17 heures, une éclaircie apparaît. Avec Chris, nous nous lançons dans une ascension expresse vers le Kalapattar. Nous n’atteignons pas le sommet mais nous montons de 285 mètres et faisons l’aller-retour en 1 heure et quart. À cette altitude, c’est pas mal. Cela valait l’effort. La lumière du soir éclairait l’Everest et le Nupse. C’était superbe.

Everest et Nuptse
Everest et Nuptse

Ce matin, retour tous les trois en direction du Kalapattar, mais le ciel est brumeux et la vue ne vaut pas celle de la veille. Nous quittons Gorakshep vers 9 heures. Nous sommes encore pendant 2 bonnes heures sur « l’autoroute » de l’Everest avec ses cohortes de randonneurs, guides, porteurs, convois de yaks. C’est sans regret que nous bifurquons un peu après Lobuche pour prendre le sentier qui monte vers le Cho La, le second des trois cols. À Dzongla, nous retrouvons avec plaisir un petit lodge familial. Après les grosses structures et le monde à Lobuche et Gorakshep, cela fait du bien. La patronne est très agréable et le dal baht qu’elle nous prépare excellent. Le dal baht est notre étalon pour les étapes à la fois pour la qualité, la quantité et le prix. C’est le plat national du Népal ; la base est le riz (baht) et une soupe de lentilles (dal) ; il s’accompagne de légumes (pommes de terre…), de piment et souvent d’une pappad (galette frite avec des épices). En général, il est bon et copieux. Un des gros avantages est que la coutume veut que l’on soit reservi. Cela en fait un plat copieux. Son prix tourne autour de 250rs en plaine (environ 2,5€) à 700rs à Lobuche. C’est notre lot quasi quotidien et parfois même pour les deux repas. Donc, ici à Dzongla, nous apprécions le dal baht servi ; il est excellent et nous sommes copieusement reservis.
Ce qui nous inquiète, c’est la météo. La neige se remet à tomber en début d’après-midi alors que demain nous devons passer le Cho La à 5350 mètres d’altitude. On verra bien, en attendant, c’est autour du poêle que nous passons le reste de la journée.

Du Cho La au Tashi Lapsa
Du Cho La au Tashi Lapsa

Le Cho La est passé mais cela n’a pas été sans mal. La neige tombée la nuit a recouvert le chemin. Au delà de 5000 mètres d’altitude, la couche est plus conséquente. On s’enfonce dans 30 centimètres de poudreuse, parfois plus. Heureusement, plusieurs groupes passent le col aujourd’hui. Deux guides, des porteurs, une vingtaine de randonneurs sont sur ce chemin. Mais, c’est surtout Chris et moi, devant, qui faisons la trace.

Montée vers le Cho La
Montée vers le Cho La

Passé le col, les efforts ne sont pas terminés. Iain, mal équipé, galère, glisse. Les quelques rayons du soleil ramollissent la neige et on s’enfonce encore plus. Enfin, pour terminer, il faut traverser le glacier de Ngozumpa. Cela monte, descend parmi les rochers. Certaines pentes sont exposées aux chutes de pierres. Le Cho La ne nous a pas gâté : conditions difficiles, ciel bouché, peu de vues.

Gokyo
Gokyo

Ce matin, le ciel bleu a fait son retour. Quelques nuages ne gâchent pas la vue vers le Cho Oyu et les sommets environnants. Nous décidons de partir en direction du 5ème lac de Gokyo d’où l’on a une belle vue vers l’Everest. La neige est toujours inégale, parfois très molle et on s’enfonce jusqu’à la taille. Nous profitons un court moment des belles vues. Les nuages, timides le matin, prennent rapidement le dessus. Nous rebroussonns chemin entre le 4ème et le 5ème lac. La vue est complètement bouchée. C’est sous la neige que nous rentrons vers midi au lodge. Encore des incertitudes à la veille de passer notre 3ème col, le Renjo La.

Au Renjo La
Au Renjo La

Ça y est, nous sommes à Thame. Nous avons passé notre 3ème col. Avec une météo perturbée, nous avons finalement eu de la chance pour nos trois journées de passage de cols ; elles ont été relativement clémentes. Les chutes de la veille se sont arrêtées en soirée et il n’y a que 5 petits centimètres sur le chemin. Mieux, nous avons un beau ciel bleu pour la montée au Renjo La. Cela fait plaisir de voir ce paysage de montagnes toutes blanches, plâtrées par la neige de la veille. Les nuages sont malgré tout là pour boucher la vue vers l’est et notamment vers l’Everest.
À midi, nous sommes à Langden, terme traditionnel de l’étape. Après le déjeuner, nous décidons de prolonger jusqu’à Thame. L’altitude chute. Nous passons sous les 4500 mètres, une première depuis près de 10 jours. Nous retrouvons aussi des champs, des villages, un peu de verdure et quittons les paysages enneigés. Ma foi, cela fait plaisir.
Au terme de cette longue étape de 21 kilomètres, un passage à 5360 mètres d’altitude et près de 9 heures de marche, nous décidons de loger au lodge à côté du monastère. Il est perché à flanc de montagne, 100 mètres au-dessus de Thame. Nous ne sommes que tous les trois, tranquilles, face à l’impressionnante barrière montagneuse du Kongde Ri.

Monastère de Thame
Monastère de Thame

Cela devait être une journée de repos à Thame. En fait, nous rencontrons notre guide en début d’après-midi. Il a des impératifs de temps. Le programme va être en accéléré : départ pour Tengpo, le dernier lodge dans la vallée cette après-midi (il faut environ 2 heures de marche), passage du Tashi Lapsa demain et marche après-demain pour Na le premier village du Rolwaling.
Ainsi se termine notre trek des trois cols. Malgré des conditions météo maussade, nous avons à peu près réalisé notre programme. Nous avons réussi à passer les 3 cols dans des conditions presque hivernales. Les panoramas ont été malheureusement souvent bouchés par les nuages.
Ce circuit offre de superbes vues. Il permet aussi de sortir de l’autoroute de l’Everest avec ses cohortes de groupes, grands lodges…
Place maintenant à la vallée isolée du Rolwaling.

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Du Khumbu au Rolwaling par le col de Tashi Lapsa

Le Rolwaling du Tashi Lapsa à Bulung
Le Rolwaling du Tashi Lapsa à Bulung

C’est donc parti pour le dernier épisode du trek au Népal. Nous avons laissé Iain qui retourne sur Katmandou et je poursuis avec Chris. Le guide que nous avions rencontré à Katmandou a été remplacé. Nous avons, à la place, Mingma, un guide expérimenté en haute montagne. Il accompagne fréquemment des randonneurs à l’Island Peak. Il est monté à plus de 7000 mètres d’altitude au Cho Oyu. C’est plutôt bien d’avoir quelqu’un de qualifié pour le col du Tashi Lapsa. Mais comme il doit accompagner un groupe dans les prochains jours, nous avons un programme accéléré jusqu’à Na, le premier village du Rolwaling.
Nima, un second guide restera avec nous pour le reste du trek.
Cette après-midi, nous commençons par une petite étape. Nous montons en deux heures jusqu’à Tengpo, à 4310 mètres d’altitude. Nous sommes presque au bout de la vallée. Le lodge est isolé au pied du Lumding Himal et du Pachermo. Le site est superbe.

Tengpo : le lodge et le Lumding Himal
Tengpo : le lodge et le Lumding Himal

Après cette mise en bouche, deux très longues étapes nous attendent.
La première, la plus redoutée, était le passage du Tashi Lapsa à 5755 mètres d’altitude. Nous démarrons à 5 heures et quart. La journée va être longue.
Nous avons de la chance. Pour l’étape la plus difficile, nous avons, comme hier, un grand beau temps. Pour la pause déjeuner, dans un cirque de montagnes enneigées, nous avons l’impression d’être dans un four solaire.
La première partie de la montée se passe bien. Elle est progressive, la neige porte bien et nous sommes encore en-dessous de 5000 mètres.
Avant le repas et surtout après. Cela se corse. La neige devient molle avec la chaleur et nous avons deux rudes pentes à monter.
La fin de l’ascension est une épreuve. D’abord, nous traversons sur une vire exposée. Enfin, la dernière partie, pourtant sans danger, est une épreuve. Chaque pas dans cette neige molle demande un effort. Nous nous relayons jusqu’au col.

Avant d'arriver au col de Tashi Lapsa
Avant d’arriver au col de Tashi Lapsa

À 5755 mètres, nous sommes au sommet de notre trek. Le vent souffle et nous ne nous éternisons pas. Il faut attaquer la descente, toujours dans cette neige molle et fraîche. Elle masque quelques petites crevasses sur le glacier.
Enfin 11 heures après être partis, nous nous arrêtons à 5400 mètres d’altitude. Nous avons fait près de 1500 mètres de dénivelé. Les tentes sont posées sur un replat dominant un paysage de glaciers, pics enneigés. Nous sommes isolés, seuls au coeur des montagnes népalaises.

Camp au pied du Tashi Lapsa
Camp au pied du Tashi Lapsa

Dantesque cette seconde journée. Mingma, le guide expérimenté, part rejoindre son groupe. Nima reste avec nous. Il ne connaît pratiquement pas le chemin. La plupart du temps, c’est avec ma trace GPS que l’on se dirige.
Au départ, nous avançons sur une neige croutée cassante épuisante pour celui qui fait la trace. Ensuite, nous devons traverser le glacier de Trokarding. En fait, plus que le traverser, on marche pendant des heures au milieu. On monte, on descend parmi les rochers charriés par le glacier.

Entre le glacier de Drolambau et Trakarding
Entre le glacier de Drolambau et Trakarding

Ensuite, je laisse la trace GPS et je fais confiance au guide, mais aussi à des cairns posés on ne sait pourquoi. Nous butons sur une zone d’éboulement. Des cailloux, des rochers dévalent la pente dans un bruit sourd. Il nous faut rebrousser chemin.
La neige croutée cassante du matin a laissée place à une neige humidifiée en profondeur. On s’enfonce à nouveau, parfois jusqu’à la taille. En plus, l’enneigement est conséquent cette année. Il est difficile de trouver des zones sans neige pour souffler. Le temps ensoleillé ce matin est maintenant couvert avec une averse de neige.
Enfin, Mingma est reparti avec la tente, le réchaud et la nourriture ; hors l’étape prévue est beaucoup trop longue qui plus est dans ces conditions. Nous sommes partis à 6 heures du matin. La nuit tombe, il reste encore au moins une heure et demi de marche.
Nous avançons maintenant avec la frontale, toujours en s’enfonçant dans cette neige molle.
Il est 21 heures, nous sommes partis depuis 15 heures, nos chaussures sont imbibées d’eau quand enfin, nous arrivons à Na.
Le guide arrive à ouvrir un lodge. Il nous propose le prix le plus cher de ce dernier mois pour dormir dans la salle à manger, là où dort également la famille.
Chris a une tente de fortune. Nous préférons cette option. Nous voilà, à 21 heures du soir à monter la tente en bordure d’un chemin à Na, 4180 mètres d’altitude.
Dantesque, cette journée.
La nuit a été excellente. La fatigue de l’étape de la veille a fait oublier l’inconfort et les températures négatives.
La matinée est occupée à faire sécher les affaires en particulier les chaussures. Nous nous séparons de notre guide. Il vaut mieux continuer seuls, nous nous débrouillerons tout aussi bien.

Na
Na

L’après-midi, nous allons jusqu’à Beding, une petite étape d’une heure et demi. Il nous fallait ça après celle de la veille.
Cette fois, nous laissons la haute montagne derrière nous. Fini la neige profonde, nous descendons vers un climat tropical. De Beding à 3760 mètres d’altitude à Simigaon à 2130 mètres, nous allons avoir toutes les saisons et tous les climats.
C’est encore l’hiver à Beding. La neige couvre encore les faces nord et la végétation est encore en sommeil. Il fait froid quand nous partons ; le bonnet, les gants, polaire et veste Goretex ne sont pas superflus.

Entre Beding et Simigaon
Entre Beding et Simigaon

Petit à petit, la végétation est plus dense. Les rhododendrons bourgeonnent. Puis, plus bas, ils sont en fleur.
Nous marchons maintenant sur un beau sentier en forêt. Les oiseaux chantent. Les papillons virevoltent. La végétation se fait tropicale. Je suis en short. Il fait chaud. Les sommets enneigés derrière rappellent qu’il y a à peine deux jours, nous dormions au-dessus du glacier à 5500 mètres d’altitude. Ce soir, le Gaurishankar qui joue à cache-cache avec nous depuis le début du trek daigne enfin se dévoiler. Le coucher de soleil sur le sommet est superbe.

Le Gaurishankar
Le Gaurishankar

Il y a près d’un mois que nous n’avions pas vu un véhicule à moteur. C’est le cas ce matin au bas de la descente de Simigaon. Après 600 mètres d’escaliers, nous rejoignons une piste avec quelques jeeps et camions. Heureusement, nous la suivons qu’un bref moment. De l’autre côté, nous attend une remontée équivalente avec autant d’escaliers. Nous retrouvons aussi à 1400 mètres d’altitude, la chaleur. Nous soufflons pour finalement rejoindre un chemin en surplomb très au-dessus de la rivière. Les cultures en terrasse, les belle maisons tamang, et malgré les nuages qui arrivent, les montagnes environnantes forment un beau tableau.Népal-2015 133
Finalement, la pluie nous fait nous arrêter à Bulung, une demi-heure avant Laduk, le terme de l’étape prévue. Nous logeons chez l’habitant juste au-dessus de Suri Dhoban, notre deuxième étape où nous avions également dormi chez l’habitant. La boucle est presque bouclée.

Du Tashi Lapsa à Bulung
Du Tashi Lapsa à Bulung

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Tremblement de terre à Bigu Gompa

La vidéo des 4 jours passés à Bigu Gompa après le séisme Video of the 4 days spent in Bigu Gompa after the earthquake
La vidéo des 4 jours passés à Bigu Gompa après le séisme
Video of the 4 days spent in Bigu Gompa after the earthquake

Pour le récit et les informations concernant Bigu Gompa, suivre le lien suivant : Bigu Gompa après le séisme

Informations in english about : Bigu Gompa after the earthquake

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8 réflexions sur « Récit Khumbu-Rolwaling »

  1. alors bon courage pour la suite ,pense bien que je vais te suivre tout les jour ,merci pour tout
    a+ alain

  2. Venons de lire tes commentaires super et courageux ! Avons appris séisme au Népal et message de Christopher  » RAS » bisous à bientôt de te lire

  3. je suis rassure de s’avoir que vous etez en vallee ,vue ce dramatique seisme qui a occasionne tant de morts et de degat, a bientôt et encre merci…..

  4. Quel soulagement de te savoir vivant ! j’ai appelé ta maman hier de retour d’Andalousie…
    Quelle situation dramatique pour le Népal et son peuple si gravement touché !
    Pourvu que l’aide internationale puisse agir au mieux !
    Bon courage et bises de nous 4.
    Joss, Yves, Manon et Arthur

  5. bonjour Jean marc, je vois le commentaire précédent qui dit que tu étais dans la vallée pendant le séisme. Quel soulagement ! Comment vas-tu, ou es-tu en ce moment ?
    D’ici c’est très inquiétant : avalanches en séries, évacuation difficile de l’Everest, fuite de la population de Katmandou … toutes ses victimes … Nous espérons que tu vas pouvoir rentrer sans trop de difficultés. A bientôt

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