Appalachian Trail

Traversée des Appalaches à pied en suivant le mythique Appalachian Trail. 3500 kilomètres de la Géorgie, au nord d’Atlanta au Maine au niveau de Montréal en traversant 14 états : la Géorgie, la Caroline du Nord, le Tennessee, la Virginie, la Virginie de l’Ouest, le Maryland, la Pennsylvanie, le New Jersey, l’état de New York, le Connecticut, le Massachusetts, le Vermont, le New Hampshire et le Maine.

Lien vers la page avec le récit de la traversée des Appalaches

Présentation de l’Appalachian Trail

L’Appalachian Trail est un sentier de 3500 kilomètres qui parcourt la chaîne des Appalaches pratiquement sur toute la longueur. Il relie la Géorgie, au nord d’Atlanta au Maine au niveau de Montréal en traversant 14 états : la Géorgie, la Caroline du Nord, le Tennessee, la Virginie, la Virginie de l’Ouest, le Maryland, la Pennsylvanie, le New Jersey, l’état de New York, le Connecticut, le Massachusetts, le Vermont, le New Hampshire et le Maine.

Le sentier a été tracé dans des zones sauvages, aujourd’hui presque entièrement protégées. L’ambiance est assez « Into the wild » avec souvent plusieurs journées sans croiser de traces de la civilisation et donc en autonomie. Il est réputé pour ses longs parcours en forêt, et donc pas forcément pour ses panoramas.

Sans être technique, il a été tracé assez directement avec des montées raides. En Nouvelle Angleterre, il est fréquent de s’aider de ses mains pour les passages les plus difficiles. Certaines parties sont équipées d’échelons en fer ou en bois. Le point de passage le plus haut, le Clingmans Dome dans les Great Smokey Mountains dépasse juste les 2000 mètres d’altitude (2026m).

Le sentier a été imaginé dans l’entre deux guerre par Benton MacKaye. En 1937, il relie la Géorgie au Maine. Earl Shaffer est connu pour être le premier, en 1948, à avoir fait l’ensemble du parcours d’un seul trait en 124 jours. En 2015, 1968 randonneurs ont été enregistrés comme ayant fait la totalité de la traversée. La popularité du chemin ne fait qu’augmenter et ils étaient 3133 en 2016. Le record sans assistance a été établi en 2017 par Joe McConaughy en 45 jours, 12 heures et 25 minutes. Cela fait une respectable moyenne de 77 kilomètres par jour (le belge Karel Sabbe avec assistance l’a parcouru en 2018 en 41 jours 7 heures et 39 minutes).

Le sentier est très bien balisé avec des marques (rectangles blancs) et on peut s’en sortir pratiquement sans carte. Proche des agglomérations de l’est américain, il est fréquenté par des millions de personnes, le plus souvent pour des randonnées à la journée. Cette popularité n’est pas sans poser des problèmes de surfréquentation. Le livre de Bill Bryson « Promenons nous dans les bois » paru aux Editions Payot dans sa version française et le film qui en a été tiré « A walk in the woods » (« Randonneurs amateurs » en français) avec Robert Redford, sorti en 2016 a encore accentué le phénomène.

Guides
Le sentier est populaire et extrêmement bien documenté. Deux guides dominent le haut du pavé : le Thru-Hiker Companion par l’Appalachian Trail Conservancy dont on trouve des versions pdf plus anciennes sur internet et l’A.T.Guide by David “Awol” Miller. Sur ces deux guides, se trouvent toutes les informations : abris, sources, dénivelés, points de ravitaillement, hébergement…

L’application Guthook, sur IOS ou Android, permet de retrouver toutes ces informations avec en plus la localisation GPS, la distance restante jusqu’au prochain point, l’accès aux cartes hors réseau…(60$ pour la totalité du sentier ou 9$ pour une des neuf sections).

Trace GPS
Il est facile de trouver des traces GPS de l’Appalachian Trail sur les sites de partage de trace comme Wikiloc. Sur Waymarked Trails figure les sentiers officiels comme l’Appalachian Trail.

Cartes
appalachian-trail-3
Ce site de cartes donne accès au parcours sur des cartes topographiques. Dans la bibliothèque de fonds de carte, choisir USA Topo Maps et dans « Turn on the layers », cocher A.T. Shelter si vous voulez situer les abris.
Pour les parties qui traversent des parcs nationaux, il est possible de télécharger des cartes sur le site npmaps.

Sites Internet
Le site de l’Appalachian Trail Conservancy est incontournable.
Sur le forum White Blaze, on trouve de nombreuses discussions sur l’Appalachian Trail (équipement, approvisionnement, hébergement, contacts…).
On trouve également des informations sur le site de l’ALDHA ou sur le site The Trek.

Permis – inscriptions…
Facultative, mais intéressante, l’inscription sur le site de l’Appalachian Trail permet de voir les dates de départ déjà très prisées. A la fin de l’Appalachian Trail, il est possible de demander un « 2000 miler application » et de recevoir un beau « Certificate of Congratulations ».
Le seul permis payant est celui pour traverser le parc national des Smoky Mountain. Pour cela, faire la demande sur le site du parc Great Smoky. Le permis pour les thru-hikers coûte 20$. Bien conserver le document papier, il y a de grandes chances que vous soyez contrôlé (cela m’est arrivé deux fois).
Pour le parc de Shenandoah, l’inscription se fait directement en bord de chemin à l’entrée du parc. Remplir le document et attacher l’étiquette sur le sac à dos.
Dans le parc de Baxter, il vous faudra vous enregistrer avant de faire l’ascension du mont Katahdin.

Logistique
Environ, tous les 10-20 kilomètres se trouvent des abris. Il s’agit en général d’une petite cabane en bois fermée sur trois côtés. Compte tenu de la fréquentation, il faut également porter une tente. Le ravitaillement se fait tous les 3-4 jours en moyenne au croisement de routes de montagnes et en général en s’écartant du sentier pour rejoindre une localité en aval. La partie la plus sauvage se situe dans le Maine, à la fin du parcours pour ceux qui viennent du sud avec les 100 miles sauvages (100 miles wilderness). Ces 160 kilomètres ne sont pas complètement sauvages puisque on y traverse une route et il y a un camping au bout de 120 kilomètres… Pour éviter l’impact environnemental, il est demandé de ne pas camper en dehors des endroits mentionnés dans les guides. Cela est particulièrement strict dans les parcs et au-dessus de la limite de la végétation (par exemple en Nouvelle Angleterre).
Les endroits pour camper et les abris sont en général équipés de toilettes. Dans le Tennessee ou l’état de New York, cela n’est pas le cas et il y a en général une pelle pour ne pas laisser de traces de son passage.
Les guides indiquent les hébergements dans les auberges, hôtels ou motels. Certains sites répertorient les auberges sur l’Appalachian Trail comme sur le forum White Blaze .
Dans certains cas, les campings ou les abris sont payants. C’est le cas notamment dans certains sites des Green Mountains au Vermont, dans les White Mountains (10$) ou au pied du mont Katahdin (10$).
Dans les White Mountains, il est possible de rester dans les refuges (Huts) en travaillant (Work for Stay). Il y a en général, chaque soir, une poignée de thru-hikers qui peut le faire selon la règle « premier arrivé – premier servi ». Pour un travail le soir ou après le petit-déjeuner (vaisselle, nettoyage…) qui dure en général une petite heure, on a le droit de manger (après le service, les restes) et de dormir dans le réfectoire. Le prix normal de la demi-pension dans les Huts est autour de 150$…

S’orienter – suivre le sentier
Le sentier est remarquablement bien balisé et il ne nécessite pas d’avoir de carte pour s’orienter. Personnellement, j’avais téléchargé une trace gpx de l’Appalachian Trail et, en quelques occasions seulement, j’ai consulté mon application de randonnée pour vérifier si j’étais sur le bon chemin ou pour le retrouver. J’utilise Iphigénie. Elle permet notamment d’avoir les cartes OpenTopoMap en cache (accessibles sans connexion). Elle permet également d’envoyer des balises pour indiquer sa position (s’il y a du réseau) ; cela peut être sécurisant dans certaines occasions.
Voir également l’application Guthook spécialement créée pour l’Appalachian Trail (60$ pour la totalité du sentier ou 9$ pour une des neuf sections).

Réseau
Verizon est celui qui a la réputation d’avoir la meilleure couverture sur l’Appalachian Trail. Pour des raisons de compatibilité de leurs bandes avec mon téléphone européen, j’ai pris un abonnement AT&T. Globalement, j’ai rarement eu plus d’une journée sans avoir du réseau. Du haut des sommets, on arrive assez fréquemment à capter un signal.

Budget
De Springer Mountain au mont Katahdin (pour moi 110 jours dont 108 à marcher), j’ai dépensé en moyenne 40€ par jour. Ce montant n’inclut pas les frais pour aller au point de départ et pour revenir (avion, bus, hôtel…). Il comprend par contre mon abonnement téléphone AT&T, une paire de chaussures à mi-parcours et 11 nuits en hôtel en chambre individuelle (les hôtels sont assez chers)…
Le coût de la nourriture peut énormément varier selon ses choix. Un repas lyophilisé dans les endroits isolés coûte près de 8€. Un paquet de purée en flocon moins de 2€…Certains faisaient des achats par internet sur des sites spécialisés et se faisaient livrer quelques étapes plus loin. Les américains dépensent beaucoup moins que moi en nourriture. C’est du genre snack, thon, purée (guère plus de 10€ par jour). Les restaurants sont vite chers et j’en ai eu un certain nombre…
J’aurais donc tendance à dire qu’il faut prévoir un budget de base de 20€ par jour et après c’est selon les choix de chacun.

Eau
Les guides indiquent l’ensemble des points d’eaux. Sauf à de rares exceptions, il est facile de se ravitailler.

Dangers – précautions d’usage
Le plus gros danger, voire le seul, est celui de la faune sauvage. Celui qui présente le plus de risque est probablement le plus petit…

Zones touchées par la maladie de lyme

Tiques – Maladie de lyme : la Nouvelle Angleterre est particulièrement touchée (voir la carte). Il faut faire particulièrement attention dans les rares traversées de prairies et notamment avec des herbes hautes. Dans ces cas, j’utilisais un répulsif anti-insectes.
Moustiques – mouches noires (Black flies) : Là encore, la Nouvelle-Angleterre est particulièrement concernée. Certaines parties sont des paradis à moustiques avec lacs, chaleur humide en été… Les mouches noires sont particulièrement pénibles avec un nuage de mouche noires qui piquent. Elles sont surtout présentes entre fin mai et début juillet. J’ai donc évité la période la plus difficile. Il n’y a qu’un soir où sortir pour satisfaire un besoin naturel était une véritable épreuve…

Crotale des bois au bord du sentier

Serpents : le principal serpent dangereux est le crotale des bois (timber rattlesnake). J’en ai vu deux en bord de chemin. Pas très sympathique comme animal. Il y a de très nombreux autres serpents et notamment des assez grosses couleuvres agiles noires.

Méthode PCT
Ours brun dans le parc national de Shenandoah

Ours : l’ours brun est un incontournable et en voir fait partie de l’expérience de l’Appalachian Trail. La partie centrale (Shenandoah National Park, New Jersey…) est la zone où on a le plus de chances d’en voir. J’en ai vu 4 durant toute la traversée dont deux vraiment très proches…Pas de panique dans ces cas et s’éloigner tranquillement. En principe, on ne risque rien. J’ai pratiquement tous les soirs protégé ma nourriture en utilisant les caisses pour stocker la nourriture, les systèmes pour la suspendre ou en utilisant la méthode PCT (Pacific Crest Trail). Pour cela, avoir avec soi environ 20 mètres de corde, un mousqueton et un sac étanche.

La plante ivy – Toxicodendron Radicans

Parmi les autres dangers, attention aux plantes ivy. Elles sont hautement allergènes et urticantes. Ne pas toucher et si c’est le cas, ne pas se gratter pour éviter de propager la zone infectée. Elle est très présente sur les bords de chemin.

Climat
Le climat est réputé changeant avec des pluies abondantes au printemps. Après ma traversée de l’Italie en 2016, cela ne m’a pas changé… Pour ceux qui partent du nord, il faut attendre fin mai, début juin pour que les chemins soient ouverts. Ceux qui partent du sud, le font souvent en mars et peuvent dans la première partie trouver de la neige.

Visa B2 pour les États-Unis
Sauf à vouloir taquiner les records pour le parcours complet de l’Appalachian Trail, il vous faudra un visa B2 pour plus de 3 mois. Il est limité à 6 mois, ce qui laisse de la marge. Il m’a fallu un peu moins de 4 mois pour faire toute la traversée à une respectable moyenne journalière de 33 kilomètres.
Pour un visa touristique B2, il faut
– remplir un questionnaire sur le site du consulat. Bien respecter le format spécifique et les contraintes pour la photo (pas de lunettes…)
– payer les 144€ de frais- prendre RDV au consulat des Etats-Unis à Paris (uniquement, ce n’est pas possible en province)
– pour le RDV, les mesures de sécurité sont draconiennes (pas de bagage, ordinateur, le téléphone portable est laissé à l’accueil). Après l’enregistrement et les prises d’empreintes, vous aurez un rendez-vous avec une personne du consulat. Ce rendez-vous est rapide mais important. Il faut être en mesure de justifier que vous avez les ressources nécessaires à votre projet, que vous n’avez pas l’intention de vous installer aux Etats-Unis, que vous êtes de bonne foi…
Si vous avez su convaincre votre interlocuteur, vous recevrez quelques jours après votre passeport avec votre visa B2 pour les États-Unis.

Matériel
Le choix de son équipement est très subjectif.
Je préfère marcher avec de bonnes chaussures qui tiennent bien mes chevilles (elles sont fragiles) alors que la majorité des américains marchent avec des chaussures basses légères.
Je n’avais pas de bâtons de marche (je comprends bien leur utilité…) ; j’avais un parapluie (cela faisait rire les américains…) et je ne m’en passe plus. Du coup, je n’ai ni poncho, ni pantalon de pluie.
Tente, hamac, tarp, rien du tout…je préfère et persiste avec la tente. J’aime pas les moustiques et les bestioles et à l’intérieur, je suis tranquille.
Réchaud ou non… pour moi, pas question de m’en passer. Le réchaud gaz est idéal pour rapidement préparer un repas chaud ou une boisson chaude.
Question vêtements, j’avais un équipement d’étape…pour ne pas être trop ridicule lors des étapes en ville.
Ma liste :

Lexique pour comprendre l’Appalachian Trail

Ci-dessous, un petit lexique pour devenir un connaisseur de l’Appalachian Trail, l’AT pour les intimes. L’Appalachian Trail n’est pas très connu en Europe, alors pour épater en société, quelques informations pour décrypter le jargon de l’AT :

La triple couronne
triple-crown-hike
L’Appalachian Trail, le Pacific Crest Trail et le Continental Divide trail sont les 3 principaux longs chemins des Etats Unis. Celui qui a réalisé ces 3 traversées est un marcheur à la triple couronne.
Le CDT est le plus long et le moins fréquenté. Le visa américain B2 de 6 mois risque d’être un peu juste.
Le PCT est plus long que l’AT mais plus facile. Il est praticable avec des mules sur des chemins qui montent graduellement alors que l’AT emprunte des voies plus escarpées. Il offre de superbes vues sur les Rocheuses avec des paysages plus variés (désert, montagnes…) et plus alpin. Par contre, il traverse des zones moins peuplées et nécessite d’être en autonomie sur des distances plus longues.
L’AT est moins varié avec de nombreuses journées dans les forêts sans points de vue. Le climat y est plus imprévisible et pluvieux. Il y est plus facile de se ravitailler dans les localités traversées ou en faisant du stop pour rejoindre les villes proches du sentier.
Mon choix s’est porté sur l’AT justement pour cette raison. Je ne suis pas fanatique des marches avec 7 jours d’autonomie. Pour une première aux USA, la traversée de petites villes de l’Amérique profonde n’est pas pour me déplaire. Avec ses 3500 kilomètres, la longueur reste tout de même respectable ! Donc tant pis pour les longues marches sous la pluie dans les forêts, ce sera l’AT.

Thru-hikers
La race noble des marcheurs de l’AT sont les thru-hikers qui font la totalité du chemin dans l’année. En 2015, il y a eu environ 1000 thru-hiker sur l’AT. En très grande majorité, ils sont américains. Il y eu, cette année là, une petite trentaine d’étrangers à majorité allemande.
J’ai rencontré des québécois, quelques européens, effectivement en majorité des allemands et une dizaine d’autres nationalités (1 français, 1 suisse, anglais…). La très grande majorité des thru-hikers sont des hommes, blancs, américains et barbus…

Nobo, Sobo et Flip-flop
Les nobo (north bounders) font la traversée du sud au nord, depuis Springer Mountain à proximité d’Atlanta en Géorgie au mont Katadhin près de la frontière québécoise. Cela permet de remonter le pays au printemps avec la hausse progressive des températures et de terminer par la partie la plus sauvage et rude dans le Maine. Il y a donc surtout des NOBO. Pour éviter le monde, certains le font dans l’autre sens.
Les sobo (south bounders) doivent attendre l’ouverture des chemins au nord, fin mai, début juin, avant de commencer. Ils se retrouvent en Nouvelle-Angleterre à la période des mouches noires (black flies, prosimulium mixtum pour les scientifiques). Comme chacun sait, ces petits insectes piquants prolifèrent entre le mother’s day (la fête des mères, le deuxième dimanche de mai) et le father’s day (la fête des pères, le troisième dimanche de juin). Avec les 4 à 6 mois de marche nécessaires, les SOBO sont dans les forêts du sud à la période de la chasse. Et chacun sait qu’un américain avec un fusil est autrement plus dangereux qu’une petite mouche noire. Courageux mais pas téméraire, je suis resté classique et ai fait la traversée en tant que NOBO.
Il y a aussi les Flip-flop. Ils partent du milieu, vont au nord puis rejoignent leur point de départ pour faire la partie sud.

Trail name
Sobo, nobo ou flip-flop, chacun est affublé d’un trail name (un surnom sur le chemin). On ne s’appelle pas par son prénom mais avec ce surnom. C’est très américain et assez ancien. Il est écrit que quand on fait l’Appalachian Trail, on laisse ses marques pour être un autre homme. Le trail name est soit choisi par le marcheur soit trouvé par ses compagnons du chemin au bout de quelques jours. Sans grande originalité, je suis devenu pour 4 mois, Froggy.

Les étapes :

Géorgie – Caroline du Nord – Tennessee

1
Springer Mountain – Gooch Mountain Shelter
2 29km
D+1050/D-1270
2
Gooch Mountain Shelter – Neel gap
2 25km
D+1180/D-1140
3
Neel gap – Blue Mountain Shelter
2 30km
D+1540/D-1270
4
Blue Mountain Shelter – Dicks Gap
2 31km
D+1550/D-1960
5
Dicks Gap – Standing Indian Shelter
2 28km
D+1610/D-930
6
Standing Indian Shelter – Rock Gap (Franklin)
2 32km
D+1020/D-1340
7
Rock Gap (Franklin) – Wayah Shelter
2 24km
D+1370/D-1100
8
Wayah Shelter – Wesser (NOC)
2 27km
D+860/D-1810
9
Wesser (NOC) – Brown Fork Gap Shelter
2 26km
D+2020/D-1400
10
Brown Fork Shelter – Birch Spring Gap
2 30km
D+1470/D-1520
11
Birch Spring Gap – Derrick Knob Shelter
2 28km
D+1560/D-1200
12
Birch Spring Gap – New Found Gap (Gatlinburg)
2 29km
D+1320/D-1120
13
New Found Gap (Gatlinburg) – Tri Corner Knob Shelter
2 25km
D+1170/D-900
14
Tri Corner Knob Shelter – Standing Bear Farm
2 30km
D+720/D-1920
15
Standing Bear Farm – Walnut Mountain Shelter
2 32km
D+1900/D-1140
16
Walnut Mountain Shelter – Hot Springs
2 21km
D+630/D-1520

 

17
Hot Springs – Hemlock Hollow Farm (Log Cabin Drive)
2 27km
D+1430/D-1150
18
Hemlock Hollow Farm (Log Cabin Drive) – Rector Laurel Road
2 33km
D+1380/D-1170
19
Rector Laurel Road – Spivey Gap
2 35km
D+1830/D-1720
20
Spivey Gap – Chestoa Bridge (Erwin)
2 18km
D+450/D-920
22
Chestoa Bridge (Erwin) – Clyde Smith Shelter
2 43km
D+2200/D-1360
23
Clyde Smith Shelter – US19E (Mountain Harbor Hostel)
2 40km
D+1630/D-2100
24
US19E (Mountain Harbor Hostel) – Dennis Cove Road (Black Bear Resort)
2 41km
D+1770/D-1830
25
Dennis Cove Road (Black Bear Resort) – Vandeventer Shelter
2 29km
D+1430/D-1130
26
Vandeventer Shelter – Camping après Abingdon Gap Shelter
2 38km
D+1380/D-1340
27
Camping après Abingdon Gap Shelter – Damascus
2 15km
D+200/D-700

Virginie

28
Damascus – Elk Garden
2 38km
D+1800/D-1050
29
Elk Garden – Hurricane Mountain Shelter
2 32km
D+1180/D-1310
30
Hurricane Mountain Shelter – Partnership Shelter
2 31km
D+1020/D-1240
31
Partnership Shelter – VA610, Old Rich Valley Road (Quarter Way Inn)
2 35km
D+1380/D-1630
32
VA610, Old Rich Valley Road (Quarter Way Inn) – VA623 (Saint Luke’s Hostel)
2 33km
D+1690/D-1260
33
VA623 (Saint Luke’s Hostel) – Helveys Mill Shelter
2 29km
D+1050/D-1290
34
Helveys Mill Shelter – Wapiti Shelter
2 39km
D+1210/D-1380
35
Wapiti Shelter – Senator Shumate Bridge (Pearisburg)
2 31km
D+1080/D-1400
36
Senator Shumate Bridge (Pearisburg) – Wind Rock
2 43km
D+2180/D-1430
37
Wind Rock – Niday Shelter
2 37km
D+1380/D-2040
38
Niday Shelter – VA624 (Four Pines Hostel)
2 27km
D+1280/D-1290
39
VA624 (Four Pines Hostel) – Daleville
2 42km
D+1680/D-1840
40
Daleville – Wilson Creek Shelter
2 18km
D+940/D-740
41
Wilson Creek Shelter – Jennings Creek, VA614 (Middle Creek Campground)
2 27km
D+840/D-1110
42
Jennings Creek, VA614 (Middle Creek Campground) – Marble Spring
2 34km
D+2010/D-1560
43
Marble Spring – Pedlar River Bridge
2 37km
D+1480/D-1890
44
Pedlar River Bridge – Rock Spring
2 35km
D+1740/D-980
45
Rock Spring – Rock Point
2 39km
D+1860/D-2060
46
Rock Point – US250 (Waynesboro)
2 25km
D+740/D-1000
47
US250 (Waynesboro) – Black Rock Hut
2 33km
D+1450/D-1250
48
Black Rock Hut – South River Picnic Area
2 45km
D+1880/D-1810
49
South River Picnic Area – Rock Spring Hut
228km
D+1100/D-960
50
Rock Spring Hut – South Marshall Mountain
2 47km
D+1750/D-1850
51
South Marshall Mountain – US522 Mountain Home Cabbin
2 20km
D+500/D-1120
52
US522 Mountain Home Cabbin – Rod Hollow Shelter
2 37km
D+1360/D-1380
53
Rod Hollow Shelter – Blackburn AT Center
2 29km
D+1570/D-1410
54
Blackburn AT Center – Harpers Ferry
2 20km
D+420/D-820

Maryland – Pennsylvanie – New Jersey – New York

55
Harpers Ferry – Crampton Gap Shelter
2 17km
D+540/D-280
56
Crampton Gap Shelter – Falls Creek
2 50km
D+1600/D-1630
57
Falls Creek – US30 Fayetteville (Trail of Hope Hostel)
2 29km
D+840/D-880
58
US30 Fayetteville (Trail of Hope Hostel) – James Fry Shelter
2 45km
D+1080/D-1120
59
James Fry shelter – Carlisle (Hôtel)
2 33km
D+790/D-830
60
Carlisle (Hôtel) – Clarks Ferry Shelter
2 36km
D+1220/D-990
61
Clarks Ferry Shelter – Rausch Gap Shelter
2 40km
D+980/D-1000
62
Rausch Gap Shelter – PA183 (Rock’n Sole Hostel)
2 43km
D+1210/D-1080
63
PA183 (Rock’n Sole Hostel) – Windsor Furnace Shelter
2 33km
D+790/D-920
64
Windsor Furnace Shelter – Bake Oven Knob Shelter
2 43km
D+1040/D-870
65
Bake Oven Knob Shelter – Leroy Smith Shelter
2 38km
D+970/D-970
66
Leroy Smith Shelter – Delaware Water Gap
2 32km
D+650/D-980
67
Delaware Water Gap – Brink Shelter
240km
D+1300/D-1050
68
Brink Shelter – Unionville
2 43km
D+1000/D-1180
69
Unionville – Wildcat Shelter
2 48km
D+1500/D-1310
70
Wildcat Shelter – William Brien Memorial Shelter (par le lac Tiorati)
2 29km
D+1360/D-1330
71
William Brien Memorial Shelter – Graymoor Center
2 27km
D+1120/D-1270
72
Graymoor Center – Lac Canopus
2 23km
D+920/D-780
73
Lac Canopus – Wiley Shelter
2 51km
D+1610/D-1760

Nouvelle Angleterre

74
Wiley Shelter – Caesar Brook Campsite
2 42km
D+1900/D-1820
75
Caesar Brook Campsite – Salisbury
2 30km
D+1200/D-1210
76
Salisbury – Homes Road (Sheffield)
2 39km
D+1560/D-1300
77
Homes Road (Sheffield) – US20 Lac Greenwater
2 42km
D+1670/D-1560
78
US20 Lac Greenwater – Dalton
2 31km
D+890/D-970
79
Dalton – Mont Greylock
2 28km
D+1430/D-750
80
Mont Greylock – Congdon Shelter
2 33km
D+1330/D-1730
81
Congdon Shelter – Story Spring Shelter
2 37km
D+1650/D-1430
82
Congdon Shelter – Bromley Mountain
2 39km
D+1430/D-1290
83
Bromley Mountain – Minerva Hinchey Shelter
2 43km
D+1340/D-1830
84
Minerva Hinchey Shelter – Kent Pond (Killington)
2 35km
D+1600/D-1600
85
Kent Pond (Killington) – VT12 Barnard Gulf Road
2 32km
D+1570/D-1780
86
VT12 Barnard Gulf Road – Hanover
238km
D+1750/D-1830
87
Hanover – Smarts Mountain
2 36km
D+2250/D-1430
88
Smarts Mountain – NH25 Glencliff
2 32km
D+1270/D-1920
90
NH25 Glencliff – Eliza Brook Shelter
2 28km
D+2000/D-1590
91
Eliza Brook Shelter – Liberty Spring Campsite
2 19km
D+1510/D-1100
92
Liberty Spring Campsite – Zealand Falls Hut
2 29km
D+1860/D-2240
93
Zealand Falls Hut – Lakes of the Clouds Hut
2 30km
D+1910/D-1210
94
Lakes of the Clouds Hut – Wildcat Mountain Pic D
229km
D+1940/D-2260
95
Wildcat Mountain Pic D – US2 Gorham
2 29km
D+1420/D-2360
96
US2 Gorham – Full Goose Shelter
2 34km
D+2500/D-1810
98
East B Hill Road – Bemis Mountain Shelter
2 30km
D+2050/D-1670
99
Bemis Mountain Shelter – ME4 (Rangeley)
2 28km
D+1020/D-1380
100
ME4 (Rangeley) – Carrabassett River
2 38km
D+2330/D-2180
101
Carrabassett River – Little Bigelow Shelter
2 38km
D+2380/D-2500
102
Little Bigelow Shelter – Pierce Pond (Harrison)
2 30km
D+690/D-900
103
Pierce Pond (Harrison) – Moxie Bald Mountain Shelter
2 37km
D+1480/D-1420
104
Moxie Bald Mountain Shelter – ME15 (Monson)
2 29km
D+630/D-620
105
ME15 (Monson) – Cloud Pond Shelter
2 31km
D+1500/D-1170
106
Cloud Pond Shelter – Carl A. Newhall Shelter
2 28km
D+1170/D-1330
107
Carl A. Newhall Shelter – Potaywadjo Spring Shelter
2 49km
D+1400/D-1760
108
Potaywadjo Spring Shelter – Rainbow lake (côté est)
2 39km
D+880/D-720
109
Rainbow lake (côté est) – The Birches Shelter
2 31km
D+640/D-600
110
The Birches Shelter – Katahdin et retour via Abol
2 15km
D+1310/D-1260

Conseils pratiques, étapes, traces GPS, récit.